Appel à projet 2018-2 Equipement |
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Manifestations d'intention > Projet IRSITProjet IRSIT
Le Contrôle Non Destructif (CND) appliqué aux analyses du patrimoine mobilier et immobilier représente un intérêt grandissant pour les acteurs de la conservation et restauration du patrimoine culturel. Le caractère non mobile d’une partie du patrimoine a poussé cette communauté à mettre en oeuvre des techniques non seulement portables mais également non destructives. Si toutefois le prélèvement est nécessaire, ces techniques sont un atout indispensable pour en améliorer la stratégie.
Parmi les techniques portables et non destructives, la thermographie Infra Rouge permet de réaliser une cartographie des désordres structuraux sous-jacents, comme des décollements d’enduits ou de la couche picturale à des échelles allant de quelques microns à plusieurs centimètres. La thermographie peut être passive (IRT) ou active (SIRT), c’est-à-dire stimulée par un échauffement local et suffisamment faible énergétiquement pour ne pas altérer les matériaux présents en surface. Cette technique d’auscultation possède l’énorme avantage d’être très polyvalente et rapide à mettre en place. Son efficacité pour la détection d’interfaces est largement démontrée sur de nombreux objets et matériaux du patrimoine. Il existe aujourd’hui deux types de détecteurs qui permettent d’appréhender ces phénomènes ; la détection par un détecteur bolométrique classique sera aisée si la dynamique des phénomènes thermiques est suffisamment lente ou alors les gradients thermiques à détecter suffisamment importants. Par contre, pour permettre de caractériser des phénomènes ultra-courts, qui souvent sont sources d’information des interfaces à une profondeur millimétrique ou sub millimétrique, l’utilisation d’un détecteur refroidi rapide fonctionnant dans le domaine thermique lointain (LWIR) est indispensable. Un tel système de détection (technologie aujourd’hui maîtrisée) couplé à la méthodologie développée depuis plus de 10 ans par les laboratoires du ministère de la culture et l’université de Reims Champagne Ardennes devrait ainsi permettre de mettre en évidence une oeuvre plus ancienne sous une couche picturale plus récente ou sous un badigeon ainsi que des défauts de surfaces difficiles à mettre au jour par d’autres techniques. L’objectif de ce travail est de coupler cette approche Infra-rouge à la technique de tomographie en cohérence optique afin d’avoir accès à ces informations de surface.
La transparence étant dépendante de la longueur d’onde, il est possible d’obtenir des informations supplémentaires par une étude spectrale fine, à la fois dans le domaine spectral du dispositif d’excitation et dans le domaine de sensibilité des caméras thermiques. Il est, dans ce cadre, indispensable de disposer de moyens de caractérisation adaptés aux matériaux du patrimoine, en particulier des spectrophotomètres équipés de sphères intégrantes pour les mesures en laboratoire.
Deux axes de recherches vont donc être entrepris dans cette étude :
- De l’imagerie multi-spectrale dans le domaine du proche infrarouge pour l’étude des premières couches picturales.
- De l’imagerie thermique stimulée pour l’étude des couches profondes, et pour les premières couches de matières picturales associées à un diagnostic OCT (tomographie en cohérence optique à 900nm) en développement au C2RMF.
Porteurs et partenaires :
Le projet IRSIT est co-porté par Vincent Detalle (Ingénieur de recherche au Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, MCC, vincent.detalle@culture.gouv.fr) et par David Giovannacci (Ingénieur de recherche au Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques, USR 3224 CRC-LRMH, MCC/CNRS/MNHN, david.giovannacci@culture.gouv.fr). Il rassemble les partenaires suivants :
- C2RMF
- LRMH, CRC USR 3224
- CERTES, Université Paris Est Créteil
- NIR Industry
- THEMACS Ingénierie
- GRESPI, Université de Reims Champagne Ardennes
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